Des couleurs pastels qui se reflètent sur l’immense bleu de l’océan, une douce balade tantôt mélancolique tantôt introspective entre les profondeurs abyssales et le paisible souffle du vent marin. Un aller simple suffira pour nous entraîner sans difficulté dans ce voyage énigmatique où mouvements et perceptions tourbillonnent dans un ample flot de sentiments et de sensations qui entremêle peine et plénitude.
Une traversée musicale aussi vaste que l’océan “Pacifique”.
Les émotions aspirent à la paix et le règne de la tranquillité s’impose pour tenter de vaincre l’extrême tristesse en laissant place à la sérénité du vide. Une façon poétique de prendre de la hauteur tout en maintenant le cap vers la quiétude ultime malgré les tourments de la vie.
Aux commandes de cette évasion inédite : Disiz, sous la casquette de Disiz la Peste, capitaine des travaux fournis ; l’artiste mène sereinement la barque durant cette excursion longue de 20 titres.
La vague est colossale.
L’escapade nous transporte pendant plus d’1h, les multiples atmosphères nourrissent infiniment notre imagination et laisse la liberté nécessaire à nos sens d’interpréter les différentes propositions musicales.
Nouvelle transformation dans la longue carrière de Disiz, ce dernier retire définitivement une carapace qui était devenue trop lourde, un poids qu’il remplace par un voile fin guidé par les courants d’air frais. Il se dévoile et se confie, il témoigne et retranscrit, il cultive et transmet ; la virée est personnelle, les récits sont surprenants. Des anecdotes enfantines habillent la nostalgie et les amertumes du passé tandis que le calme du ciel orangé cache une tempête.
Disiz navigue entre les sonorités et les humeurs.
Les ambiances et les décors bousculent notre odyssée sur le “Pacifique”. Loin des codes répétitifs de la trap ou de la pop, il s’ouvre à de nombreuses mélodies en collaborant et ajoute de nouvelles couleurs à sa large palette.
De l’électro avec l’aide de Stromae comme sur “Splash” ou encore de la variét’ en hommage à Alain Souchon avec “Quand je serai chaos”. Marqué par “La fille de la piscine” et à la recherche de son “Carré Bleu”, vient ensuite du réconfort avec des “Vibe” ensoleillés et le convaincu “Ça va aller”.
Coup de cœur personnel pour le somatique “Passage Secret” et le mielleux “Marquises” aux côtés d’Hamza.
Une aventure en musique.
Celui qui se dit d’une “Autre Espèce” a construit une véritable aventure musicale autour d’une démarche artistique sincère et singulière.
Le déplacement en valait le détour, un apprentissage se distingue et des leçons sortent leurs cartes du jeu. Accepter sa tristesse et dompter sa colère, ne pas enfermer notre humanité, savoir vivre avec les zones d’ombre, puiser notre énergie au cœur de nos émotions ; pour pouvoir trouver notre propre Pacifique.
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