Cashmire 018

CASHMIRE, PRINCE DU 018

Cashmire, Cashy pour les intimes.

Prince du 018 pour les plus nobles. Le rappeur à l’imagination débordante et aux ambitions qui pourraient envahir une pièce entière – voire un arrondissement entier – a des choses à dire.

Inutile de faire “crari vous l’entendez pas” ni même que vous ne le voyez pas, Cashmire rappe et chante en images. De quoi faire pâlir Monsieur Walt Disney (paix à son âme).

La Pépite est partie à sa rencontre – dans un restaurant bien loin du 18e – mi septembre pour parler de son parcours, de sa vision, de ses inspirations, de sa méthode de travail et de ses influences.

Plus d’un mois plus tard, le vendredi 29 octore, il sort son deuxième album “018“.

Le message est on ne peut plus clair. De par son intitulé, cet album de 13 titres est une ode à son arrondissement de coeur. Celui qui l’a vu naître, grandir, tomber pour mieux se relever. En bref celui qui l’a vu évoluer et qui continue de bercer son quotidien et celui de sa fidèle équipe : le 18e.

Cashmire n’est pas là pour grimper en solitaire, son projet est plus grand que lui. Mettre la lumière sur le 018 et avancer en équipe, tel est son crédo. Pour y parvenir, c’est par les mots et les images qu’il passe.

DES IMAGES ET DU SON

P: On était censés se retrouver au studio où t’enregistres tes morceaux donc commençons par là. Tu es dans une phase d’enregistrement, d’écriture, t’en es où la ?

C: Là j’ai fini l’enregistrement. J’suis dans une phase plus visuelle pour imager mon projet.

P: Qu’est-ce-que tu fais quand t’es au studio du coup en ce moment?

C: J’écoute mes sons, je regarde mes images, j’écris des idées. Je finalise l’univers visuel de mon projet [NDLR: L’interview a eu lieu mi septembre, l’album “018” de Cashmire n’était pas encore sorti].

P: C’est le plus dur?

C: Non, c’est autre chose… Quoique, il y a peut-être plus de contraintes en fait.

P: Tu te sens plus à l’aise dans ça ou dans l’audio?

C: Franchement les deux, ça va clairement ensemble pour moi.

P: Mais ce qui prend le plus de temps, c’est la partie visuelle?

C: Ouais, la musique ça va très vite. C’est le feeling, c’est instinctif. Le visuel c’est plus complexe parce que tu dois matérialiser des idées et forcément c’est long de faire sortir quelque chose de ta tête pour l’insérer dans le réel.

P: Cette minutie sur l’aspect visuel elle est présente depuis que t’as commencé la musique ou tu dirais que c’est en évoluant dans ta carrière que tu y prêtes une attention plus particulière?

C: C’est la deuxième partie de ma musique on va dire. J’ai toujours été quelqu’un de visuel mais dans les premiers moments de ma musique je faisais pas attention à ça, j’étais en mode 100% sons, je faisais pas de clip. Maintenant, je tends à aller vers un pack plus complet.

P: Qu’est-ce-qui a changé?

C: Les gens qui me connaissent personnellement savent que j’ai toujours été visuel et que ça flingue. Après le défi c’était de montrer ça à mon public au travers de ma musique et de ma personne. Donc maintenant ça envoie des clips, “Gucci Bae”,ZEP“, “Samuel Eto’o.

J’ai une obsession, j’aime bien écrire et faire mes visuels, sortir les idées

P: Tu préfères conceptualiser toi-même ces idées?

C: Je suis pas fermé du tout à travailler en équipe, mais pour l’instant la meilleure personne à même de traduire mes idées en visuels, c’est moi.

P: C’est pour ça que ça prend du temps?

C: C’est relatif le temps.

INFLUENCES MUSICALES

P: C’est quoi toi qui t’a donné envie de faire de la musique ?

C: Le rap c’est très fantasmagorique. Donc plus petit, baigné dans ça, forcément ça peut te contaminer.

P: T’écoutais qui ?

C: 50Cent, Lil Wayne. Quand je voyais notre vie aussi et que j’me disais “mais ça c’est nous en fait”.

P: Tu te sentais représenté par d’autres rappeurs ?

C: Comme tout le monde. Je pense que tous les petits jeunes des quartiers et des banlieues se sentent représentés par des rappeurs ou des sportifs. Donc en vrai ouais.

P: Pourtant quand on écoute ta musique, ça se sent que petit tu n’écoutais pas uniquement du rap.

C: Tu trouves?

P: Oui. D’ailleurs, dans d’autres interviews tu dis que t’aimes beaucoup Serge Gainsbourg et Jacques Brel. Qu’est-ce-qui te plaît particulièrement chez Brel?

C: Je me suis documenté sur lui. J’aime qui il est, j’aime sa personne.

P: Pas sa musique?

C: Si bien sûr, mais c’est vraiment sa qualité d’artiste et sa personnalité que j’admire. A la base des bases, avant toute chose, j’aime bien les mots.

P: Donc ça veut dire que c’est l’amour du texte qui t’a poussé à faire du rap?

C: Je pense que c’est un mélange entre mon amour des mots et ce que je vis, ce que je vois en grandissant, où je veux me situer. Le rap c’est une culture, c’est mon moyen de m’exprimer. Clairement. J’avais besoin d’un medium artistique pour ça et il se trouve que c’est la musique et que je suis un rappeur.

J’avais besoin d’un medium artistique pour m’exprimer. Il se trouve que ce medium, c’est la musique et que je suis un rappeur.

P: Tu penses que si tu choisis de t’exprimer via le rap c’est en grande partie parce que t’as grandi dans le 18e?

C: Plus que ça. J’ai même l’impression que ça fait de moi un rappeur d’avoir grandi dans le 18e. À partir du moment où t’es dans cette mouvance, dans ce mode de vie là et que tu décides de faire de la musique, t’es un rappeur.

Quand j’écris, c’est en images. Même quand j’écoute de la musique, je la visualise

MANIEMENT DES MOTS

P: Dans ta musique t’as un rapport très particulier aux mots, comme tu l’as dit déjà t’es très attaché au texte. Par exemple, dans “ZEP ” tu répètes plus de dix fois “Ils nous ont vraiment mis en ZEP”, comme si tu voulais marteler ce message dans la tête des gens.

C: C’est exactement ça. Je répète 11 ou 12 fois cette phrase et quand j’ai répété cette gimmick au studio j’aurais pu changer les phases, varier un peu mais en vérité, j’avais que ça à dire. Faut le répéter. J’aime bien les répétitions de manière générale. Comme dans “Gucci Bae” où je répète “des iencli, des zombies, des iencli, des zombies”.

P: Tu pourrais peut-être relever le défi de faire tout un son avec seulement deux mots [Rires].

C: [Rires] J’vais essayer, on en reparle.

P: “Ma vie c’est un movie. J’en fais une BD, pas un roman” [NDLR: extrait du titre “Bankroll” de Cashmire]. Ça rejoint ce dont on parlait au début sur les images. Ça signifie que dans ta tête on ne trouve pas des phrases, mais des images? Tu les vois quand tu réfléchis?

C: Ouais. Quand j’écris aussi c’est en images. Même la musique quand je l’écoute, je la visualise.

P: Tu penses que c’est en écoutant quel rappeur que t’as la plus longue BD qui se construit dans ta tête?

C: La personne qui fait naître en moi les plus grosses images?

P: Oui, celle qui stimule le plus ton imaginaire.

C: Y’a des anciens qui font du sale et j’ai envie de dire plein de noms. Despo Rutti par exemple quand il dit : “Des taches rouges sur le dos d’un kehl ça donne le maillot du Milan AC“, ça créé des images de fou dans ma tête.

Booba c’est pareil, il te met des images tellement folles que c’est du cinéma quand tu l’écoutes. Sefyu sur Molotov 4. Même son titre La vie qui va avec“, c’est un film!

Diam’s aussi, à l’époque de “Dans Ma Bulle”. Orelsan pareil. Il provoque des images en toi.

P: T’as envie de provoquer ça chez les gens à ton tour?

C: Honnêtement je calcule pas ça mais c’est ça que je kiffe, donc forcément c’est l’empreinte que je vais laisser. Le seul truc qui m’importe c’est de rapper la vraie vie, comme là, je te parle et tu comprends. J’écris de manière ”parler”, avec l’intention de parler c’est-à-dire que tu comprends où je veux t’emmener.

Le seul truc qui m’importe dans ma manière d’écrire, c’est de rapper la vraie vie

PUBLIC ET SCÈNE

P: T’écris jamais en pensant à comment ça peut être reçu par ton public?

C: Non, j’essaye juste de retranscrire ce à quoi je pense pour que la personne qui m’écoute voit les choses comme je les vois.

P: C’est de la pédagogie?

C: J’suis pas le daron des gens donc je sais pas s’ils apprennent des choses en m’écoutant. J’essaye juste de mettre ma personnalité et ma compréhension au service des gens qui écoutent. Au-delà de ça je discute avec les gens sur les réseaux sociaux, je leur parle.

P: T’as besoin d’avoir ce lien direct avec ton public?

C: Ça fait toujours plaisir de parler, d’avoir des retours. Ça te donne envie d’aller plus loin, ça répond à certaines questions. C’est une relation. Il y a forcément du recul à garder parce qu’en tant qu’artiste tu dois rester aussi dans ta bulle et dans ta vision. Ce qui t’empêche pas de parler aux gens!

Cashmire 018
Crédits: Auxance Malga (@oxomalga)

P: Ton public tu l’as vu de près lors de ton dernier concert à la Boule Noire le 2 septembre dernier, comment ça s’est passé cette scène?

C: C’est des tueurs [Rires] ! C’était trop bien, j’ai kiffé. C’était rempli!

P: Ça faisait combien de temps que t’avais pas fait de scène?

C: 1 an et demie, ça datait. Ça m’a fait du bien de retrouver les sensations, le public il était chaud. J’aime trop la scène moi, c’est carrément ce que je préfère.

P: Plus que tout le reste?

C: J’kiffe le visuel, j’kiffe le studio mais la scène c’est vraiment un autre délire. C’est la consécration de tout un taf.

MALÉDICTION TERRITORIALE

P: “On est dans le ghetto, on est maudits” (Tam-Tam), “Ici les gosses sont maudits” (Princesse Raiponce). Ces phrases qui évoquent la malédiction elles sont constamment présentes dans le rap. Tout le monde en parle mais on interroge jamais ces références là. Qu’est-ce-que ça veut dire pour toi?

C: Déjà dans mon quartier, il y a une légende urbaine qui dit que le crack porte la poisse. Depuis qu’on est petits on est en mode “Eh ici la zone elle est maudite parce que ça vend du crack”. Par exemple SLKRACK dans ses anciens sons tu peux entendre des phases comme “Le crack ça porte la poisse à PLC personne va percer “. Nous on sait que le quartier est maudit. Forcément, cette légende urbaine elle est dans mon univers artistique.

P: T’es d’accord avec ça?

C: Moi je suis béni, grâce à Dieu, grâce à ma mère. C’est le quartier qui est maudit à cause du sale qui y est fait et qui reste dans le quartier. C’est une malédiction territoriale.

Nous on sait que le quartier est maudit donc forcément, cette légende urbaine elle est présente dans mon univers

GENTRIFICATION

P: Ton titre “ZEP” il parle de gentrification [NDRL: la gentrification correspond au processus par lequel la population d’un quartier populaire fait place à une couche sociale plus aisée, Le Robert]. Avec cette gentrification, t’observes une mixité dans le 18E ou ça reste timide?

C: C’est timide mais je l’observe chronologiquement.

P: Tu le vois comme un progrès ou comme un recul?

C: Je me demande surtout vers quoi on se dirige. Après je trouve que ça change pas grand chose en soi. Pour moi, c’est comme s’il y avait des étages différents, des mondes différents et les gens ne se croisent pas parcequ’ils habitent pas au même étage.

P: Même s’ils vivent dans le même quartier?

C: Bien sûr. Même moi, j’suis pas à l’étage des crackheads, ni des migrants. Il y a des gens qui habitent dans le 18e mais que je ne vais jamais croiser.

P: C’est quoi ton but, monter les étages?

C: Le but c’est juste de mettre. à l’abri les siens, de prendre soin de sa famille. D’abord il y a ma famille et mon entourage, ensuite il y a mon but à moi c’est-à-dire un certain niveau de bien-être intérieur, spirituel, culturel. En vrai, j’pense que même avec tout ça, j’vais pas changer d’étage.

P: “J’arrive en ensemble Chelsea dans leurs dièses protocolaires”. Ça veut dire quoi ?

C: C’est une manière de conserver son identité, de savoir d’où tu viens, comment, avec qui et pourquoi t’en es là. J’resterai toujours un mec du 18.

La gentrification c’est juste des étages différents où les gens ne se croisent jamais

Cashmire 018
Crédits: Auxance Malga (@oxomalga)

EN ÉQUIPE DANS LE 18

Je veux être un acteur majeur de ce qu’il se passe dans le 018

P: Qu’est-ce-que ça te fait de voir des rappeurs du 18e réussir et monter ensemble?

C: Franchement c’est bien ce qu’il se passe dans la zone. Ça me fait trop plaisir, on va pousser encore plus le 018. On se connait tous, on s’est vus grandir, on se donne tous du respect, de la force et de l’affection parce qu’on est tous liés. Après, on est tous des grands garçons, chacun a sa carrière, son emploi du temps.

P: Vous partagez la même ambition de monter en équipe?

C: Je peux pas parler au nom de tout le monde mais moi avant même “Cashmire“, c’est le 018 que je veux faire monter, c’est sûr. Je veux être un acteur majeur de ce qu’il se passe ici.

P: Dans cet arrondissement qui n’est pas touristique ? [NDLR: “018 c’est pas touristique” est parmi les gimmick principale de Cashmire]. Avec la gentrification ça va peut-être le devenir du coup?

C: [Rires] Tu penses ? Moi je trouve que c’est toujours pas touristique.

P: Je sais pas, regarde comment Belleville s’est transformé par exemple.

C: Nan mais le 18 c’est maudit pour en revenir à ce qu’on disait. À partir de certaines heures tu peux gentrifier mais tu peux pas changer l’état d’esprit du bail. [Rires].

EVOLUTION MUSICALE, SENSIBILITÉ ET EMOTIONS

P: Un jour en interview, sur une question relative à ton évolution musicale tu dis qu’on devrait attendre de toi plus de banger. C’était en mars 2021, tu as même dit “il y aura toujours de la douceur, mais en plus sale”. Comment tu comptes t’y prendre pour salir la douceur?

C: Déjà “Samuel Eto’o” c’est plus sale que ce que je faisais auparavant. Même “Gucci Bae” et “ZEP. J’imaginais ce genre de titres, ils sont tendres mais sales! De “Tam Tam” à Samuel Eto’o” il y a un truc plus agressif on va dire, que ce soit au niveau du contenu, des paroles.

P: Toujours avec beaucoup de sensibilité.

C: Il faut avoir un bon rapport avec sa masculinité. J’ai un regard sensible sur les choses.

P: Parfois même hypersensible non? [NDLR : Il s’agit d’une référence à la phrase”Mon côté hypersensible tire sans cible” dans Tam-tam] Pourtant, pour beaucoup de mecs encore aujourd’hui, sensible ça veut dire fragile.

C: Je sais pas trop. Je sais qu’il y a plein de mecs qui ont un mauvais rapport avec la masculinité, la féminité. Je peux pas me faire le porte-parole de ces gens-là mais la sensibilité c’est humain. Quand je dis “sensible” je pense pas forcément “tristesse – peine – douleur” je pense “empathie – compréhension – ouverture – émotions”. Dans les deux sens d’ailleurs. Parfois la sensibilité de la personne en face de toi elle s’exprime à travers la colère.

Cashmire 018
Crédits: Auxance Malga (@oxomalga)

P: Quand t’écoutes des sons, c’est ça que. tu cherches aussi? La sensibilité des artistes?

C: Moi j’aime entendre des choses réelles et ressentir des énergies nouvelles. Que ce soit de l’egotrip, du rap conscient, du rap à l’ancienne. Si tu sonnes comme toi-même, si t’es vrai, sincère, honnête et réel dans ta musique, avec tes plus comme avec tes moins, c’est stylé. Moi en tout cas, c’est ça que je kiffe.

INDIGNATION

P: Dans “ZEP” t’es réel et assez indigné, on dirait presque que tu veux faire la révolution!

C: [Rires] J’ai un petit côté anarchiste. Après pour “ZEP“, c’est surtout que ça faisait longtemps que ces pensées là m’agitaient. Je trouvais ça injuste et le jour où j’ai écrit la chanson j’avais vla les trucs à dire. Je l’ai écrite dans la nuit, j’avais genre 9 couplets alors qu’il en fallait seulement 3 !

P: T’en as fait quoi des autres?

C: Toujours là, dans mes notes. C’est juste que je devais vider mon sac sur ce son, j’ai dit tout ce que j’avais à dire et ça m’a fait beaucoup de bien. J’étais grave fier.

P: Pourquoi t’as attendu longtemps avant de l’écrire du coup ?

C: Parce que pour écrire il faut être en phase avec soi-même, être en paix avec ce que tu vas dire, c’est-à-dire même la manière dont tu le ressens et comment tu le vis. Je commence la chanson en disant “Ils nous ont vraiment mis en ZEP, j’en ai tiré des leçons” et après je raconte. Donc ça veut dire que maintenant je peux en parler.

P: Tu parles pas à chaud?

C: Ça dépend, dès fois j’écris à chaud, dès fois c’est plus spontané. En tout cas sur ce titre je devais prendre le temps parce que ça concerne pas que moi. On est énormément à l’avoir vécu.

P: T’as eu des retours particuliers sur ce titre?

C: J’ai eu des discussions trop intéressantes. Une amie à moi m’a dit que pour elle c’était une force d’avoir grandi en ZEP. Ça l’a poussé à dépasser les préjugés et à travailler encore plus. Aujourd’hui elle est bien et elle est super fière de ce parcours là. En gros c’est pas forcément que du négatif qui découle de ça. Moi je présente ça en négatif dans le son pour créer une réaction chez les gens. Il y a des gens qui se sont sentis représentés. J’connais deux gars, ils écoutaient le son en GAV et un jour on se croise et ils me disent “Pu**** Cash, ils nous ont vraiment mis en ZEP” [Rires]. J’ai eu des retours plus légers aussi et ça m’a fait kiffé !

C’est aussi une force d’avoir grandi en ZEP, pour dépasser les préjugés et travailler dur

P: T’as gardé contact avec des amis de cette époque de la ZEP?

C: Ouais franchement tous mes amis d’enfance en vrai, ça a pas bougé.

P: Ils doivent être fiers de toi.

C: Ils me poussent, ils me donnent des retours tout le temps, de la force, c’est vraiment la famille.

P: Et toi, t’es fier de toi?

C: Ouais j’suis fier de moi à chaque étape: de l’écriture à la sortie d’un clip. Je cherche à me dépasser tout le temps, à créer des nouveaux trucs. Je me demande toujours “what’s next?”

P: Et le repos dans tout ça ?

C: Franchement j’enchaîne, ça dort pas. [Rires]

P: T’es insomniaque. ?

C: J’dors peu parce que j’aime bien les journées mais j’adore les nuits aussi.

P: Le mot de la fin ?

C: 018, c’est pas touristique.

L’album de Cashmire018” est disponible sur toutes les plateformes de streaming :

Retrouvez notre dernier coup de coeur pour le projet “1ère Faille (L’Afar)” de So La Lune