DAVINHOR : “MA MUSIQUE ME FAIT ME SENTIR FORTE”

Solide sur ses appuis, vaillante, Davinhor est somme toute une artiste “INDOMPTABLE”, à l’image de son premier album dévoilé le 25 mars dernier. Au programme ? 16 titres dont trois explosives collaborations avec Le Juiice, Guy2bezbar, et Bolémvn. Des ambiances ensoleillées qui nous garderont en haleine tout l’été, aux sons plus intimes en passant par l’egotrip, exercice par lequel Davinhor a su faire parler d’elle dès ses débuts en freestyle.  

INDOMPTABLE” regroupe un mélange diversifié de sonorités, avec pour dénominateur commun la qualité des productions et la pertinence des choix artistiques. Pour preuve, ses clips. Quiconque aurait un doute sur ce dernier point devrait s’empresser d’aller visionner les époustouflants clips “Pas de sentiments”, “Flocko”, “Sugar Daddy” et le dernier “Maya Maya”. 

Ancienne athlète de haut niveau, Davinhor n’a rien à envier aux plus grand·es sportifs·ves de ce monde. Son endurance lui permet de viser haut et, on lui souhaite, d’aller très loin. 

“MOI, C’EST LE MONDE QUI M’ALIMENTE”

La Pépite : Davinhor, comment vas-tu ?

Davinhor : Si tu vas bien je vais bien !

P : Félicitations pour ton album. Comment tu te sens après sa sortie ?

D : Franchement, c’est comme si j’avais accouché d’un petit bébé que j’ai couvé pendant plus d’un an ! [Rires].

P : Durant toute cette période alors, il y a eu des difficultés particulières ?

D : Oui ! J’ai signé chez Millenium une semaine à peine avant le confinement. Du coup, c’est comme si mon col était ouvert, prêt à évacuer le bébé mais qu’on me demandait de rester à la maison, de pas bouger, c’était dur… Je voulais composer malgré tout donc j’ai pris du matos, mais à domicile et solo c’est compliqué de faire de la musique je trouve.

P : Parce que pour écrire tu dirais que t’as besoin de quoi ?

D : J’ai besoin de voir, de ressentir, c’est le monde qui m’alimente ! Ce que je vois, ce que je vis etc. Qu’est-ce-que tu veux vivre en étant enfermée ? Après il y a eu du bon aussi ; je suis constamment entourée et du coup ça m’a permis de me retrouver, j’ai appris à faire du pain perdu par exemple [Rires]. J’ai fait beaucoup de sport, j’ai renforcé mon lien avec ma communauté, notamment sur Tik Tok !

P : Comment est-ce-que t’as construit ton album de A à Z?

D : J’ai fait deux séminaires mais c’est vers la fin que j’ai fait mes meilleurs morceaux comme «Flocko », « SOS », « Indomptable », «Maya Maya ».

“À L’ÉCOLE, J’ÉTAIS UN CANCRE”

P : Ton premier titre « Ligue 1 » c’était il y a quatre ans, t’étais dans quel état d’esprit à cette époque là, tu te voyais déjà faire carrière dans le rap ?

D : J’étais très tête en l’air, je savais pas qu’on pouvait subvenir à ses besoins grâce à la musique. Je connaissais pas du tout l’envers du décor et au départ c’était vraiment en mode blague, je sortais de l’école, j’avais pas de boulot, donc je me suis prêtée au jeu !

P : T’étais comment à l’école ?

D : J’étais un cancre! Je perturbais et on me perturbait beaucoup aussi [Rires] . J’ai fait un Bac SPVL pour être éducatrice spécialisée. J’aime bien écouter la vie des gens. Par mon expérience personnelle, j’aime bien donner beaucoup de courage, d’énergie, d’amour, de confiance aux gens. Aujourd’hui encore c’est ce que j’essaye de faire à travers ce que je véhicule dans ma musique.

“MA MUSIQUE ME FAIT ME SENTIR FORTE”

P : Toi quand t’écoutes la musique tu te sens comment ?

D : Déjà quand j’écoute ma musique, j’arrive à prendre du recul et j’écoute comme si c’était une autre personne. Ça me fait me sentir forte, invincible, intouchable, indomptable. Tout ce qui finit par « able » [Rires].

P : Quel regard tu portes aujourd’hui, avec tout le chemin que t’as parcouru, sur la Davinhor de 2018 ?

D : C’est que le début ! J’ai rien fait encore, j’ai pas encore fait de hit interplanétaire. Quand je remplirai le stade de France, on en reparlera [Rires].

P : Il y a une différence entre « Davinhor » et « Davinhor Pacman » ou pas ?

D : Davinhor, c’est la vraie moi. La fille sensible par moment, rigolote, très joyeuse, qui a le goût des bonnes choses et du respect pour elle-même, qui sait ce qu’elle veut, qui sait où elle va et d’où elle vient. Davinhor c’est la germe, c’est le début ; mon père s’appelle David et ma mère Hortense donc disons que j’ai un peu d’eux deux dans mon caractère.

« Pacman », c’est une autre facette de ma personnalité. « Pacman » si tu veux la titiller, dans le mauvais sens du terme, tu vas te faire écraser ! Faut pas jouer avec moi [Rires]. 

P : Pacman est arrivée après Davinhor du coup ?

D : Non en réalité j’ai toujours été comme ça, on ne me cherche pas la merde ! Pacman c’est la femme forte que je suis, celle qui a peur de rien, celle qui extermine tout sur son passage et si veux t’interposer il faut que tu t’y prennes bien sinon ça va mal se passer pour toi [Rires] !

“JE SUIS UNE FILLE DE L’EXIL, MES PARENTS ONT GRANDI AU CONGO”

P : C’est quoi les moments de ta vie qui t’ont particulièrement forgé ?

D : Trop de choses m’ont forgé ! Plus jeune je faisais de l’athlétisme, je pensais que j’allais faire carrière dans ça mais malheureusement ça ne s’est pas passé comme ça. Le train est passé une fois, je l’ai pas pris. Pour l’école, c’était pareil, j’étais pas bonne. Le train pour la musique il est venu une fois et j’ai décidé de grimper directement à bord. Tout ça, ça renforce. En plus de ça je suis une fille de l’exil puisque mes parents ont grandi au Congo et ils sont venus ici pour nous donner une vie meilleure, ce qu’ils sont parvenus à faire. Donc toutes ces étapes de vie elles forment un mélange de rage et de réussite.

Même financièrement, c’était pas évident ;  à une période, je vendais des chaussures pour 364 euros par mois ! Après ça, je me suis dis que je travaillerais plus jamais pour quelqu’un.  Aujourd’hui encore je travaille pour des gens mais c’est différent parce qu’en réalité, tout le monde met la main à la pâte. 

P : Une belle ascencion ! 

D : T’as vu ça…

“UN PEU DE DOUCEUR DANS CE MONDE DE BRUTES”

P : Avec cet album on sent que tu veux t’ouvrir à d’autres registres que la trap et le kickage pur. On retrouve notamment beaucoup de sons mélodieux et qui abordent des sujets plus sentimentaux et intimes. Qu’est-ce-qui t’a motivé à t’aventurer vers ces nouvelles sonorités? 

D : L’amour ! Tu crois qu’on peut pas tomber amoureux de moi ? [Rires] 

Les ruptures sentimentales aussi, on en a ! C’est des événements qui endurcissent une femme et suite à ça t’es capable de savoir ce que tu veux et ce que tu ne veux pas. Quand j’ai écrit “À deux” , j’étais une blessée de guerre sentimentale. Je ne voulais plus d’homme de ma vie ! 

Je sortais d’une relation où j’étais sous l’emprise d’un homme qui me disait ce que je devais faire et ce que je devais pas faire. Du coup, j’étais pas forcément moi-même. 

P: Comment tu t’en es rendue compte de ça? 

D: C’est quand tu vois que tu plais à d’autres sauf à lui! Là tu te dis attends, mais comment ça se fait que je plais à une majorité sauf à celui avec qui tu es. C’est plus profond que ça en vérité. Quand t’essayes de plaire à quelqu’un d’autre sans être en accord avec toi-même, tu captes qu’il y a un sérieux problème. Alors qu’en vérité c’est censé être l’inverse ; plus t’es toi-même, plus les gens t’apprécient. J’avais l’impression que je plaisais plus à mes amis que j’avais depuis des années! J’étais plus la même personne. Du coup j’ai décidé de faire du ménage, j’ai ouvert la fenêtre pour mieux la refermer.  Cette période là m’a inspiré à écrire “À deux”, “Madame” et “Téco” par exemple.  Je voulais aussi montrer à mon public que je peux être une rappeuse polyvalente. 

L’AVIS DE MES PROCHES COMPTE BEAUCOUP POUR MOI

P: Il y a un registre en particulier dans lequel tu t’amuses le plus ? 

D: J’ai trop aimé faire “DM”. Dans ce son t’as l’impression que je rappe avec Hamza mais c’est bel et bien moi [Rires]. On l’a enregistrée à la fin de mon séminaire, j’avais plus de voix et j’me suis dis pourquoi pas tenter! J’ai forcé sur ma voix et au final j’ai grave aimé le délire un peu Robocop, Janet Jackson. C’est même l’un de mes sons préférés du projet! 

P: Tu as beaucoup écouté les retours de tes proches sur les titres que t’as sélectionnés ? 

D: Oui complètement ! Je ne fais pas de la musique que pour moi, je le fais pour les autres aussi donc c’est important que mon entourage me donne son avis. Ça me permet de savoir où je vais, et puis je trouve ça égoïste de faire de la musique sans la faire écouter aux autres [Rires].

“LES MEUFS SONT CONSTAMMENT MISES EN CONCURRENCE DANS CETTE INDUSTRIE”

P: En octobre 2021, le documentaire “Reines, pour l’amour du rap” et donne naissance au banger “AHOO” où l’on te retrouve en featuring avec Chilla, Le Juiice, Vicky R et Bianca Costa. Est-ce-que tu as ressenti un avant/après “AHOO” ? 

D: Oui ça m’a ouvert beaucoup de portes clairement ! Disons que ça m’a donné plus de crédibilité auprès du grand public. J’avais déjà la street cred mais là on parle de Canal +  quand même [Rires]. 

P: Humainement qu’est-ce-que ça t’a apporté ? 

D: Franchement j’ai passé cinq jours avec des meufs que je ne connaissais pas et ça m’a permis de faire évoluer ma mentalité et de taire les a priori que je pouvais avoir sur les femmes. Tu sais on nous met constamment en concurrence donc c’est pas évident! C’est très rare que les maisons de disques signent des rappeuses… Si tu fais un son à une meuf, tu commences à te dire que ça apportera peut-être plus de visibilité à elle qu’à toi parce qu’on cherche aussi forcément à être signées par des labels. Mais en réalité, pas du tout! Il y a de la place pour tout le monde. Ça a apaisé beaucoup de choses, on se donne de la force et c’est très important. Même à l’extérieur, les gens reconnaissent que les femmes peuvent faire du rap. C’est pas qu’un truc de mec. 

P: Le tournage de “Reines” marque aussi ta rencontre avec Le Juiice avec qui tu partages l’explosif “Flocko”. Cette connexion sonne comme une évidence tant vos couplets s’enchaînent bien sur “AHOO”. Pourquoi tu tenais à l’inviter sur ton projet? 

D : Le Juiice c’est Le Juiice ! Nos couplets s’enchaînent super bien mais ça s’est fait par hasard. Je suis la seule à avoir changé mon couplet au dernier moment et c’est vrai que le rendu est vraiment cool. Comme moi, elle a ce côté un peu gangsta que j’adore. Je me suis dit qu’on pouvait faire quelque chose dans le genre. Dans “Flocko” il n’y a pas de passe passe, c’est de l’ego trip, nos couplets s’alternent et c’est une réelle démonstration de force ! Ça montre combien deux rappeuses noires peuvent kicker de fou et même faire peur.

P: Dans ce projet il y a aussi un feat avec Bolémvn et un avec Guy2bezbar

D: Avec Bolémvn, c’était super naturel et que j’aime beaucoup ce qu’il fait. C’est un congolais comme moi, on a l’oreille musicale donc ça c’est passé très naturellement au studio, il m’a beaucoup aidée. Par contre pendant le tournage du, clip il faisait trop froid [Rires]

P : Et avec Guy2bezbar

D: Il est congolais aussi ! Il venait de sortir son projet, on s’est rencontrés, on a parlé dix minutes et le feeling est bien passé. En vérité, quand j’ai fait le morceau j’imaginais déjà Guy poser dessus parce que c’est très solaire et ça lui va bien! 

“SANS LE CONGO JE NE FERAIS SUREMENT PAS ÇA”

P: Tu parles beaucoup du Congo, tu dirais que ce pays occupe une place particulière dans ta musique ?  

D: Il occupe une énorme place ! En termes de mentalité, de culture, tout. Sans le Congo, je ne ferais sûrement pas ça. T’as pas remarqué qu’il y avait que des congolais; SDM, Shay, Youssoupha, Keblack, Guy2bezbar, Naza, Ninho, Niska, Chilly[Rires] On est trop ! 

On a été bercés par Koffi Olomidé, Fally Ipupa, Papa Wemba ! Tout ce que je fais aujourd’hui, ça correspond à des sonorités que j’entendais dans ma jeunesse et que j’ai réveillé derrière la cabine au studio. 

P: T’écoutais quoi d’autre plus jeune? 

D: Beaucoup de variété française, du Axelle Red, Mylène Farmer, Garou, Céline Dion, Daniel Balavoine, Jean-Jacques Goldman

P: T’aimerais bien qu’il écrive pour toi Jean-Jacques Goldman ? 

D: Je l’aime trop, déjà il a des yeux de fou ! [Rires] C’est quelqu’un ce mec, il a fait des tubes pour plein de gens. 

P: En rap t’écoutais qui ? 

D: Diam’s, Lauryn Hill, Lil’ Kim, Foxie Brown. Que des meufs! J’aimais trop leur attitude, elles s’en foutaient de comment elles s’habillaient etc. Un jour plus petite j’ai porté un string  et on m’a insulté de pute dis toi! Elles assumaient pleinement et moi ça me faisait kiffer parce que je veux que tout le monde puisse se sentir libre d’être qui ils veulent. 

“IL N’Y A PAS PLUS IMPORTANT QUE L’INDÉPENDANCE FINANCIÈRE”

P: Une date très importante figure sur ta cover, il s’agit du 13 juillet 1965. Tu peux nous en dire deux mots? 

D : C’est une date très importante pour moi et pour toutes les femmes de manière générale d’ailleurs. Il s’agit de la date à laquelle les femmes ont eu le droit d’ouvrir un compte bancaire sans l’approbation de leur mari.

P: Pourquoi c’est cette date que tu as choisi et pas une autre dans l’histoire des droits des femmes? 

D: Parce qu’il n’y a pas plus important que l’indépendance financière! T’imagines si t’as un mec qui te dit comment dépenser tes sous, non c’est pas possible.  S’il me donnes des conseils sur comment investir mon argent etc., à la limite pourquoi pas, mais qu’il gère lui-même tout l’argent que j’ai durement gagné, c’est un truc de fou ! On gagne notre argent, on le mérite! Après en vérité, toutes les dates sont importantes hein: le droit de vote, le droit de conduire, d’aller travailler, de pratiquer l’IVG etc. Il y a encore plein de combats à mener ! 

P: Une date, un album sinon ? 

D: [Rires] Pourquoi pas ! Ça sera mes devoirs on va dire. 

P: L’album s’appelle “Indomptable”, c’est un adjectif qui te va à merveille. Est-ce-que les autres utilisent ce terme pour parler de toi ? 

D: Non, c’est vraiment moi qui me perçois de cette manière. Ma vie a été faite de beaucoup d’embûches, de rivières, de croche-pattes mais je me suis toujours relevée ! C’est ça qui fait que je suis indomptable, que j’ai pas froid aux yeux. Malgré les difficultés de ma vie, j’ai pas pleuré. 

P: C’est une vertu que t’admires aussi chez les gens le fait de se soumettre à aucune autre autorité que la sienne? 

D: C’est important de vivre pour soi, de faire les choses comme on l’entend sans que personne te dise ce que tu dois être ou comment tu dois te comporter. La vie c’est ça! C’est pas si facile à faire, mais moi j’ai décidé de vivre comme je l’entend. 

“PARFOIS, J’AIMERAIS NE DEMANDER DE L’AIDE QU’AU CIEL”

P: Dans “SOS” tu dis “j’ai l’orgueil de mon père, j’suis son portrait craché”. 

D: Tout le monde me parle de cette line [Rires] ! 

P: Parce qu’elle est marquante ! L’orgueil c’est considéré comme un défaut mais dans ta bouche ça sonne comme une qualité. Qu’est-ce-que ça t’apportes au quotidien d’être orgueilleuse ? 

D: L’orgueil me permet de pas attendre les gens pour faire quoi que ce soit. Parfois, quand tu fais appelles aux autres tu te manges des refus et moi le refus me frustre énormément ! La frustration m’encourage à faire les choses par moi-même. Je préfère être servie par moi-même. J’essaye de demander de l’aide hein parce que j’ai pas assez de bras pour tout faire seule, mais honnêtement j’aimerais beaucoup! Des fois j’aimerais demander conseil qu’au Ciel pour qu’il m’aide. 

P: Tu ne te limites pas qu’à la musique dans ta proposition artistique. Tu danses aussi beaucoup, ton stylisme est très soigné. Pourquoi c’est important pour toi d’être sur tous ces fronts? 

D: Parce que je suis une meuf moi, pas un mec ! Quand je sors de chez moi, je mets pas juste du parfum Scorpio, un boxer et des chaussettes moisies d’il y a deux semaines [Rires]. Je suis coquette moi, faut que je sente bon, que mes ongles soient faits etc. Je fais tout ça pour me sentir bien dans ma peau et ça passe par mon apparence! Tout doit être en accord, chaque détail compte. 

P: Visuellement c’est qui les artistes qui te scotchent ? 

D: Mylène Farmer, Cardi B. Les artistes US en particulier, elles ne laissent rien au hasard! Les français ont peur du regard et du jugement que les autres peuvent porter sur eux. Ici, les gens ne vivent pas pour eux, ils vivent pour les autres! Moi j’ai pas peur de déranger et j’ai même l’impression que les gens qui ne dérangent pas, c’est les gens qui ne sont pas vraiment eux-mêmes. 

P: Tout le monde doit déranger quelqu’un ? 

D: Moi je suis convaincue qu’on devrait tous un peu déranger quelqu’un. Mais c’est pas forcément mauvais hein! Si je suis suivie aujourd’hui et que des gens sont là, que ce soit pour ma musique ou ma personnalité, c’est que ça plaît à certaines personnes et peut-être les aider à s’assumer pleinement. 

“LA MUSIQUE C’EST ÉPUISANT MAIS ÇA TE PROCURE BEAUCOUP D’ÉNERGIE”

P: À t’assumer aussi avec ton grain de folie! Pourtant, pour en arriver à construire un tel album de A à Z il faut quand même de la rigueur et de la discipline. Tu dirais que le rap t’a assagi ? 

D: Beaucoup ! 

P: Plus que l’athlétisme ? 

D: Oui, large ! J’ai toujours voulu faire quelque chose qui me fatigue énormément et j’ai trouvé quelque chose qui me fatigue plus que l’athlétisme. Courir ça ne me fatiguait pas mais la musique, je t’assure, c’est épuisant. 

P: Qu’est-ce-qu’on peut te souhaiter pour la suite ? 

D: Un Stade de France ! 

“INDOMPTABLE”, de Davinhor est toujours disponibles sur les plateformes de streaming :

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