Dans la mythologie grecque, le chaos précède au monde organisé , au cosmos régit par des divinités qui garantissent l’harmonie et l’unité. Si la cosmogonie a bien évolué depuis, la dualité entre harmonie et chaos s’est elle universalisée, comme dans “CHAOS HARMONIA : L’Odyssée”, dévoilé par Jeunesaint le 4 mars dernier.
LIAISON SALVATRICE OU CHAOTIQUE ?
Avec ses 9 nouveaux titres, Jeunesaint continue d’explorer les contrées de l’érotisme. L’odyssée est cette fois-ci chaotique, troublée par une Circé qui a croisé le chemin de l’artiste. Passionnés voire névrosés, les deux amants sont interdépendants et essayent de se sauver :
LE COEUR A SES RAISONS QUE LA RAISON IGNORE
Du fait du caractère même de leur relation, une épée de Damoclès trône au-dessus de leurs têtes. Cet amour déraisonné n’est pas fait pour durer et Jeunesaint commence à se l’avouer dès le deuxième titre du projet :
Pour autant, les sentiments semblent croissants dans “Allons à la Mairie” ou encore dans “Babymama”, où Jeunesaint admet ne plus avoir de vibe quand sa muse s’éloigne.
UNE FIN AMÈRE POUR SE CONNAITRE SOI-MÊME
La fin d’une relation sincère laisse toujours un goût amer, pourtant avec le temps elle prend des tournures de leçon. La plupart des relations humaines ont vocation à être éphémères, à nous en apprendre davantage sur nous-même. Dans “Story”, Jeunesaint admet enfin la vérité qu’il avait tant de mal à s’avouer :
Le rappeur reste tout de même tiraillé : la raison n’efface pas complètement la passion, peut-être parce que cela est la mission du temps. Dernier titre du projet, “Dolce Agonia” semble aller dans cette direction là. La voix de Jeunesaint se mêle à celle de Cloé Mailly pour clôturer l’histoire : “Et même si tu te rappelles de moi dans dix ans, le temps est si long . Ce ne sera plus jamais, ce ne sera plus jamais comme avant“. La frénésie laisse place à la nostalgie, le chaos s’efface au profit de l’harmonie.
Retrouvez “CHAOS HARMONIA : L’Odyssée”, le dernier projet de Jeunesaint :
Retrouvez notre dernier portrait : Alvin Chris “Maintenant, à moi de faire le job”.