Le 29 octobre dernier, la chanteuse parisienne sortait “Flash” : un projet de trois titres à la fois intimiste et terriblement addictif.
Anglicisme par excellence, le mot “flash” revêt plusieurs sens. C’est d’abord cette lumière qui, dans le noir, sert à capturer l’instant : c’est le flash de l’appareil photo ou encore celui du radar (lorsqu’on ne respecte pas les limitations de vitesse imposées par la sécurité routière…). Mais le “flash”, c’est aussi ce souvenir qui revient à la surface de la mémoire et traverse soudainement l’esprit (“flashback”). Et Flash de Lafleyne ? Eh bien, c’est un peu tout ça à la fois.
Un univers onirique
Dès l’intro (“Cadillac”), on est happé par la voix soyeuse de la chanteuse parisienne qui insuffle au projet une légèreté hypnotisante. Fort de la production planante de Marcel Treize et de son refrain entêtant, ce pur son de ride d’inspiration californienne permet à la chanteuse de laisser s’exprimer son désir d’évasion. C’est le début d’une balade nocturne dans l’univers onirique de Lafleyne.
Oui mais voilà. Après avoir “flashé” sur un mec (“Cadillac”), la jeune femme s’est attachée et se retrouve confrontée à la solitude dans “Rappelle”. Mélancolique, le morceau dépeint alors la profondeur du manque tout en explorant les méandres de la jalousie. Très vite, la douleur de l’attente devient insupportable : il faut que ce mec la rappelle à tout prix.
“Parce que là je me sens solo, personne avec qui voler, ah-ah
Rappelle
Les étoiles, elles brillent même pas
Il fait noir toi tu me laisses là
Un amour à sens unique
Malheureusement, le “flash” c’est, par essence, ce qui ne dure pas. Lafleyne finit par souffrir d’un amour à sens unique duquel elle tente de se détacher par tous les moyens (“Bye”). Restée trop près du flash, cette dernière s’est laissée éblouir par sa lumière jusqu’à finir étourdie.
Tu ne me l’as jamais dis comme un secret interdit
Bye
J’ai toujours dû deviner, lire à travers tes pensées
Sentir que là, tout va lâcher…
Sorti en début d’année, le morceau est réintégré dans le projet sous sa forme acoustique. Des chœurs sont ajoutés et l’instrumental est recomposée au piano. Façon pour la jeune vocaliste de renouer avec son amour pour les covers, par lesquels elle s’est fait connaître sur Instagram.
Sorti le 29 octobre dernier, ce single de seulement 3 titres impressionne par son efficacité et par sa sincérité. En moins de 9 minutes, celle qui se considère comme “shy”, laisse parler sa sensibilité et exorcise ses blessures par des paroles aussi franches qu’introspectives.
Quelques jours avant la sortie du projet, la chanteuse en résumait l’histoire sur son compte Twitter : “‘Flash’ raconte en trois titres comment j’ai aimé, le temps d’un éclair, un amoureux que j’imaginais au volant d’une Cadillac, que j’ai supplié de me Rappeler, et qui n’a jamais su me dire Bye.”
En clair, Lafleyne a flashé sur un mec et nous, on a flashé sur Lafleyne.
Flash de Lafleyne est disponible sur toute les plateformes de streaming :
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