Une traversée inédite entre les deux coins de la Méditerranée, l’invitation ne se refuse pas ! Un voyage musical regorgeant d’espoir, le regard porté vers l’avenir. Une balade artistique poussée par le talent de 11 artistes marocains aux côtés de 19 artistes européens et nord-américains : attachez-vous bien, le Safar ne fait que commencer.
Véritable renouveau dans l’histoire du rap marocain ; le projet Safar apporte une pierre conséquente à l’édifice. Une initiative ambitieuse, aussi sincère, qu’essentielle, portée par le collectif marocain Naar. Un projet innovant co-fondé en 2017 par Mohamed Sqalli et le photographe, Ilyes Griyeb.
Une oreille au Maghreb et l’autre en Occident
Les fondations sont solides et les travaux sont finement menés ; un réel pont entre les deux coins de la Méditerranée est officiellement construit. Deux cultures se réunissent, différents artistes se mélangent, deux publics se rencontrent. Les artistes marocains affirment leurs identités, loin de reprendre les schémas classiques occidentaux, ils confirment leur place au centre du projet. Tandis que les rappeurs européens et nords-américains découvrent une nouvelle facette du rap marocain et s’ouvre à des nouvelles énergies.
Une démarche authentique, des collaborations cohérentes
Tout d’abord, remerciements les plus sincères pour l’incroyable Money Call regroupant Madd, Shobee et Laylow, et qui est certainement l’un des meilleurs feat de la décennie. Tout au long de l’écoute, tout semble à sa place, rien n’a l’air forcé, beauté et naturel dominent. Dosseh et Smallx sur Kssiri, Shobee et Lomepal avec Ciel ou encore City avec nelick et Madd ; c’est trop beau, on navigue à travers les atmosphères et les univers s’entrechoquent.
Derija, français, espagnol ou anglais, la musique parle au cœur. Les frontières disparaissent et les communautés se rapprochent. L’ambition était de taille, mais la mission est réussie. Naar a mis le Maroc sur la carte du rap.
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