Cheveux lisses couleur charbon, elle nage dans son hoodie Adidas avec une décontraction déconcertante. Et pour cause; la jeune Toulousaine surfe encore sur le succès critique de “Cobalt”, son deuxième EP sorti le 23 juillet dernier, dont elle a choisi de tatouer le nom sur sa main droite. Enfoncée dans un des canapés de la maison de disque, elle dégage alors cette nonchalance de façade derrière laquelle, souvent, se cachent les cœurs en or. Car Zinée est l’un de ces métaux précieux à manier avec précaution. Pour La Pépite, elle a toutefois accepté d’en percer le secret de fabrication.

La Pépite : Que signifie “Zinée” ? A quoi ton blaze fait-il référence ?
Zinée : Depuis que je suis petite, on me surnomme “Zizou” en référence à Zidane. Alors, quand j’ai commencé à faire de la musique et qu’on me cherchait un nom, on a immédiatement pensé à “Zinédine”. Mais c’était trop commun. Donc on l’a raccourci en “Ziné” et on a rajouté un “e” pour le féminiser.
P : Comme tu l’affirmes souvent, tu es une “enfant du Sud”. De Toulouse plus précisément. C’est important pour toi de le revendiquer ? Quelle place ta région occupe dans ta musique ?
Z : Elle a une place très importante car je suis très fière d’où je viens. Toulouse m’a tout donné. Humainement, j’y ai vécu des choses qui ont construit ma musique. Il y a une mixité culturelle et sociale incroyable : tout le monde parle avec tout le monde. J’adore ma ville et j’aime la mettre en lumière.
Nos racines nous définissent et c’est impensable pour moi qu’on puisse renier ce qu’on est dans le but d’entrer dans un microcosme ou un environnement très codifié. Dans le Sud, on a aussi des codes qui nous sont propres et on doit les affirmer. C’est pas parce que t’es pas de la capitale que tu peux pas tout niquer ! C’est ça au fond la richesse de la France et du monde en général : pouvoir mélanger nos visions de la vie alors qu’elles sont différentes.
P : Depuis 2018 tu as rejoint à Paris et surtout le mythique Dojo du collectif 75e Session (Népal, Diabi, Panama Bende…ndlr). Qu’est-ce que t’apporte ce nouvel environnement ?
Z : Le Dojo c’est un peu ma maison et la 75e Session, ma deuxième famille. Je passe de vrais moments de vie avec eux. Ce sont mes loups ! Pourtant quand je suis arrivée à Paris j’avais beaucoup d’a priori. En fin de compte, quand j’ai rencontré la 7-5 à un barbeuc’ grâce à Charlee, mon manager, j’ai trouvé des gens passionnés et passionnants. Je crois aux énergies et je pense qu’on finit toujours par s’entourer de gens qui nous ressemblent.
P : Une grande partie de ton public t’as découvert avec ton EP Futée en 2020. Qu’est-ce que représente ce projet pour toi ?
Z : Pour moi c’est la première pierre à l’édifice. Avec toute l’équipe (Sheldon, Bouherrour, Epectase…ndlr), on a pris notre temps pour le faire; on a voulu y aller doucement et pas se presser. Je suis très contente des retours que j’ai eu sur cet EP. Encore ce week-end à Genève, une fille est venue me voir en me disant que mon morceau “Triste” l’avait beaucoup aidée pendant qu’elle traversait une période noire. Ça me touche de savoir que ma musique aide les gens sur le plan psychologique mais aussi physique.
Du coup, forcément, je suis très satisfaite de Futée car c’est l’aboutissement d’un travail et la concrétisation d’une envie de longue date. On l’a même sorti en vinyle alors qu’il n’y a que quatre sons. Mais je voulais avoir un produit fini entre les mains et que le public puisse l’avoir aussi ! C’est comme un bébé que tu portes pendant des mois et que tu fais naître : c’est une partie de toi que tu donnes au monde et qui, à la fin, ne t’appartient plus.

P : Après Futée, en quelques mois tu reviens avec Cobalt. On peut dire que la pandémie t’as fait du bien quelque part. C’est une période pendant laquelle tu t’es sentie productive ?
Z : D’ordinaire, je produis déjà de manière constante. Il suffit que j’entende un bruit particulier dans la rue ou dans les transports et l’enregistrer sur mon téléphone parce que ça m’inspire. Et c’est sans compter l’écriture qui peut arriver absolument partout et n’importe quand. Au fur et à mesure, une toile se tisse dans ma tête.
Mais quand on s’est tous retrouvés enfermés chez nous, nous les artistes, on pouvait pas aller sur scène. On pouvait seulement produire. Cette situation a sûrement été difficile pour des artistes dont la direction artistique est plutôt solaire et positive, mais moi ma musique se focalise sur la tristesse, la mélancolie et la solitude. Donc quelque part, le Covid a été une “aubaine”. C’est pour ça qu’avec Sheldon (son producteur et ingénieur du son, ndlr), on s’est nous même enfermés dans le Dojo pendant un mois pour faire Cobalt et travailler le fil rouge du projet.
P : C’est comment de travailler avec Sheldon ?
Z : C’est fou ! Je l’ai rencontré la première fois que je suis allé au Dojo. On a parlé musique mais d’autres choses aussi. Et très vite une amitié s’est tissée. On a une alchimie particulière qui fait que l’on se comprend énormément. Souvent, on n’a pas besoin de se dire les choses. Et surtout, en plus d’avoir beaucoup d’humour, c’est un mec qui a de la patience, il est très minutieux dans ce qu’il confectionne. Il est capable de passer des heures à expérimenter des sons mais il peut aussi lâcher l’affaire et changer de direction quand il voit qu’on patauge. C’est pas quelqu’un d’obstiné. S’il voit que ça ne marche pas, il arrête et revient au studio quand il le sent. C’est ça en fait, il sent les choses plutôt que de les faire parce qu’on doit les faire. Il ne m’impose rien. Pourtant, il arrive quand même à me faire sortir de ma zone de confort comme avec “Minitel” ou “Zinée Club”.
Une session studio avec lui ça ressemble un peu à ça : on crée deux, trois mélodies ensemble puis je vais dans une autre pièce pour gratter un début de couplet ou de refrain. Quand je reviens je lui fais écouter et lui me joue ce qu’il a composé pendant ce temps pour voir si ça coïncide. Mais souvent c’est lui qui s’amuse à construire la prod’ autour de mes textes. Et au final c’est toujours très différent de l’idée qu’on s’était fixé de base. Ce qui importe pour lui, c’est la recherche.
P : Tu ouvres Cobalt avec cette phrase : “J’avais dix-huit agrafes dans la gorge / J’suis en mode invincible j’avance sans la mort” (Agrafe). Tu peux nous expliquer cette ligne un peu énigmatique ?
Z : C’est un fait réel ! J’ai une malformation de naissance qu’on m’a découverte il y a seulement deux ans. J’ai eu peur car les médecins ne savaient pas trop ce que c’était jusqu’à ce qu’on m’opère. Ils m’ont ouvert la gorge pour me retirer un kyste assez avancé. Après l’opération quand je me suis vue devant le miroir, j’avais 18 agrafes sur le cou qu’on m’a ensuite retirées sans anesthésie. Mais la cicatrice n’est pas seulement extérieure : pendant des semaines je n’ai pas pu forcer sur ma voix alors qu’elle est quand même mon outil de travail. Ça m’a beaucoup atteint. Depuis je suis devenu un peu paro au point d’être devenu hypocondriaque. Carrément je me crois médecin ! (rires).
Cette ligne c’est donc une preuve de guérison. Je voulais montrer à celles et ceux qui sont malades que la maladie n’est pas une honte et surtout qu’on peut s’en sortir. Je pense aux jeunes en particulier ! Dans le rap, on ne parle pas assez des jeunes malades qui font de la chimiothérapie ou qui sont simplement contraints à l’isolement alors que tous les autres jeunes de leur âge sortent et vivent normalement. C’est quelque chose qui me tient à cœur c’est pour ça que j’y ai consacré quasiment tout un texte qui sortira dans mon prochain projet.
P : C’est cette opération et ce métal en toi qui ont inspiré l’univers sonore très robotique et nocturne de Cobalt ?
Z : Totalement ! On le perçoit rien qu’avec le nom des morceaux comme avec le binôme “Agrafe”/“Acier” placés en intro et en outro. Je voulais qu’il y ait une certaine boucle bouclée autour de la matière. J’adore utiliser la matière dans la musique et l’associer à une émotion. Dans Cobalt ça se traduit par l’aspect froid du métal et qui déteint sur toute l’atmosphère du projet. Je voulais que l’EP donne l’impression d’une nuit glaciale.
Mais si on revient au nom même du projet, “Cobalt” fait à la fois référence à la pierre de cobalt qu’on utilisait au Moyen-Âge pour faire des armures mais aussi à une technique de radiothérapie (télécobalthérapie, ndlr).
P : Mais c’est aussi une couleur : le bleu de cobalt. Et ce n’est pas la seule que tu utilises dans l’EP puisque tu parles de ta “voiture rouge grenadine” (Grenadine) ou encore de ta “Tesla rose” (Dallas). Tu es sensible aux couleurs dans ta musique ?
Z : Je fonctionne essentiellement par synesthésie pour être honnête. Dès que j’écoute quelque chose, j’associe directement le son à une couleur. C’est tellement ancré que lorsque Sheldon me demande dans quel mood je suis je lui réponds genre “vert foncé !” (rires). Les couleurs m’interpellent et on sous-estime le pouvoir de la pigmentation dans notre quotidien. Le fait qu’on porte du rouge, du noir ou la couleur qu’on choisit pour repeindre sa chambre ce n’est pas anodin; cela transcrit forcément une humeur ou un trait de personnalité. Mais peut-être que c’est parce que je suis trop attachée au détail et que je suis aussi barrée que Monk* ! (rires).
P : Tu parlais du sens d’“armure” que tu donnais à Cobalt. Tout au long du projet on sent une certaine peur à travers l’amertume et l’indifférence que tu dégages puisque dans “WGA” tu mets ton cœur “côté passager” ou qu’il est “fragile sous la carapace” dans “Dallas”. Cet EP c’est un peu ton bouclier face à la douleur ?
Z : Oui d’une certaine manière car je ne suis pas une personne qui a tendance à s’exposer. Et ça se sent dans le tracklisting puisque les trois premiers sont assez ego trip mais à partir de “Grenadine” le projet s’ouvre et on s’enfonce dans mes failles jusqu’à “WGA” où on sort un peu la tête de l’eau avant de replonger avec “Dallas”. Cette évolution on l’a conçue très naturellement avec Sheldon, elle s’est faite par instinct. “Acier”, le dernier son de l’EP, est d’ailleurs le dernier son que j’ai enregistré pour Cobalt. C’était important pour moi que la DA soit authentique et colle à ce que je suis afin que je puisse m’y reconnaître. Un truc sans artifice.

P : Pourtant, dans “Zinée Club” tu crées ta propre salle de cinéma et tu t’’“imagines dans un film”. Tu as parfois l’impression d’être spectatrice de ta vie ?
Z : Absolument et à vrai dire, c’est un sentiment que j’entretiens depuis l’adolescence. Je regardais ce qu’il se passait autour de moi mais physiquement je n’étais pas là. Alors quand j’ai cherché à comprendre le pourquoi du comment, j’ai réalisé que ce que j’expérimentais correspondait à un phénomène de “dépersonnalisation”.
Face à l’angoisse, le corps se barricade. Il n’est plus qu’une enveloppe et ne communique que par intermittence avec le cerveau qui s’exprime sous forme de projections. C’est un processus qui peut souvent nous faire nous sentir passif. Néanmoins, il permet aussi de prendre du recul sur sa vie et faire le bilan. “Zinée Club” résulte donc de cet effort de détachement vis-à-vis du réel pour mieux se reconnecter à soi-même.
P : A l’inverse, “Même pas mal” est peut-être ta chanson la plus personnelle et la plus introspective. Tu y évoques la solitude, le manque, la peur… Qu’est-ce qu’il incarne ce morceau pour toi ? Comment tu l’as écrit ?
Z : Le jour où j’ai enregistré ce son, Sheldon m’avait juste joué les premières notes de la prod’. Je suis directement partie m’isoler pour écrire et quand je suis revenu pour lui faire écouter, il m’a dit “Bon c’est ton meilleur couplet. Dors bien ce soir et reviens demain avec le deuxième !” (rires).
Quand je l’ai performé à Grunt, j’avais la boule au ventre parce que je suis vraiment à bout de ce que je raconte dedans puisque ca parle d’un traumatisme d’enfance. Ce son c’est un peu un ovni parmi les sons que j’ai fais parce que c’est vraiment une synthèse de ce que je suis et ce que je ressens. C’est une compression de mon identité. Si tu mettais toutes les paroles que j’ai écrites depuis mes débuts dans une boîte et que tu la secouais, ça donnerait “Même pas mal”. Et puis, “même pas mal” c’est une phrase d’enfant qui se relève après s’être blessé. Donc je trouve que ça me correspond bien.
P : Justement, l’usage de ton auto-tune a tendance à te faire une voix d’enfant. Tu dis aussi que tu commences “à faire des caprices comme un enfant gâté” dans “Zinée Club” et tu en as même fait un son avec “Enfant roi”. As-tu l’impression d’être encore une petite fille dans un monde d’adultes ?
Z : Cette voix de gosse je la prends au quotidien ! (imite une voix d’enfant) (rires). Tout mon entourage a tendance a me voir comme une enfant qu’il faut protéger. Pour moi, l’enfance est centrale dans une vie. Ca détermine tout ce qu’il y a ensuite, surtout quand tu as souffert durant cette période. Et puis il y a toujours un fort sentiment de nostalgie quand on y pense car c’est une époque qu’on ne peut pas revivre. On peut seulement la faire revivre par l’art et donc par la musique.
P : Au sujet de Cobalt, la pochette est très artistique et surtout très mystérieuse. Tu peux nous en dire plus ? Qu’est-ce que tu voulais montrer à travers cette cover ?
Z : Pour cette cover, j’ai laissé le champ libre à Bouherrour. Je lui fais confiance car il avait déjà conceptualisé la pochette du premier EP alors je lui ai laissé une liberté complète. Il a d’ailleurs fait une référence à Futée en intégrant le crâne dans l’illustration de Cobalt. Il est fort car il a compris le mood du projet alors que je lui avais envoyé seulement 3 sons. Son visuel a énormément influencé la suite de la conception de l’EP car je me suis beaucoup inspiré du monde post-apocalyptique et très science-fiction qu’il a représenté. C’est même avec lui que j’ai trouvé le nom du projet.
Concernant la cover, elle a plusieurs lectures possibles. Celle que je préfère c’est celle qui parle du choix. Le choix de retourner dans l’enfance ou celui d’aller vers la lumière qui symbolise l’inconnu mais aussi l’espoir. Pour autant, autour de la Lune, le ciel est en forme de cœur. Cela signifie qu’il n’y a pas forcément un choix à faire entre le passé et l’avenir mais qu’il faut fusionner les deux en vivant dans le présent. Quant à la personne qui me tient par les épaules, c’est une personne que j’ai perdue mais qui m’a beaucoup aidé dans ma vie donc je voulais lui rendre hommage. Or, tout le visuel a aussi une signification pour Bouherrour, puisqu’il y a incorporé une partie de son histoire personnelle. En fait, c’est une rencontre entre nos deux univers et nos deux vécus.
P : M le Maudit et Sean sont les seuls featurings de l’EP. Pourquoi les avoir choisi eux en particulier ?
Z : Dès le départ, je voulais très peu de featurings. Je voulais avant tout des gens qui comprennent la DA et qu’ils puissent s’intégrer dans l’univers de l’EP. M le Maudit était une évidence car on a toujours voulu faire un son ensemble mais je n’osais pas lui demander. Finalement, c’est lui qui m’a relancé et ça a donné “Parle moi”, qu’on a terminé en seulement deux heures avec Epectase (le producteur, ndlr). J’aime bien ce track car M m’a vraiment surprise dessus. Je le trouve très talentueux. Il mérite énormément; il a une très grande intelligence de la musique.
A propos du feat avec Sean, je trouvais sa DA absolument folle. Il a une singularité dans sa façon d’écrire. Et puis c’est un gros charbonneur, il ne décroche pas, c’est vraiment un gars entêté. Quand je lui ai fait un vocal pour qu’on s’attrappe, il a entendu une prod’ derrière et il a directement flashé dessus. Le lendemain, quand on s’est vu, il m’a dit que l’instru lui faisait penser à du RnB du genre “What goes around” de Justin Timberlake. Alors on a nommé le son comme ça !
P : Tu parles de “What goes around” mais il y a aussi le sample de “Beautiful” de Snoop Dogg et Pharrell dans “Enfant roi”. Les années 2000 sont une source d’inspiration pour toi ?
Z : Tellement ! Je suis une fanatique de cette époque musicalement surtout le R’n’B. Justin Timberlake m’a vraiment traumatisé. Ne-Yo aussi ! Même si aujourd’hui je suis beaucoup plus liée au rap français, cette période était exceptionnelle pour moi. Il y avait un niveau d’entertainment qu’on n’avait pas en France, on pouvait pas rivaliser avec ce que proposaient Timbaland et Pharrell. Heureusement, on avait quand même Diam’s et la Sexion (Sexion d’Assaut, ndlr) pour nous ambiancer.
J’aime aussi beaucoup la variété française, surtout Laurent Voulzy et Mylène Farmer. D’ailleurs j’ai adoré Le Monde est à Toi (film de Romain Gavras, ndlr) justement parce qu’il y avait ce mélange entre le rap et la variet’; tu pouvais entendre du PNL et juste après le “Le Coeur Grenadine”, j’ai trouvé ça incroyable ! Après, dans un autre registre, j’ai beaucoup écouté Gorillaz même si ça n’a rien à voir.
P : Et au milieu de tous ces noms, avec qui aimerais-tu collaborer aujourd’hui ?
Z : Jujujul ! (Jul, ndlr). Pour de vrai, je lui voue un culte sans limites. J’ai même tatoué le signe sur ma jambe ! (rires). Je pense que si j’entends quelqu’un le critiquer je suis capable de retourner la pièce ! (rires). Mais à mon niveau, j’aimerais bien feater avec Khali. Prince Waly m’intéresse aussi énormément musicalement, comme Nemir, dont je fais la première partie.
Mais outre la France, j’aimerais m’ouvrir à l’international et travailler avec des artistes espagnols. La proposition artistique en Espagne est super forte ces dernières années : je pense par exemple à C. Tangana, qui, comme son ex Rosalia, arrive à remettre le flamenco au goût du jour en l’arrangeant à sa sauce. Son Tiny Desk était monumental d’ailleurs ! Il est entouré de vieux bien tradis pendant que lui rappe avec un grillz. C’est surréaliste et ça me parle beaucoup. Et puis il faut négliger le Maghreb ! J’adore ce que font MADD et El Grande Toto. Je pense qu’on doit à tout prix réaliser plus de connexions avec ces pays là car c’est eux l’avenir.
P : Qu’est-ce que tu as prévu pour le reste de l’année ? C’est quoi la suite ?
Z : Sortir des singles à concept en vue d’un nouvel EP qui aura à nouveau une DA très forte. Mais il sera sûrement plus axé storytelling avec une écriture très cinématographique. Ce sera peut-être un troisième projet qui complètera les deux autres ou bien qui sera complètement différent qui sait. Pour l’instant, je suis encore dans le processus créatif avec Sheldon : on est dans la recherche et comme toujours, on ne sait pas encore ce qu’on va trouver…
L’EP Cobalt de Zinée est disponible sur toutes les plateformes de streaming.
*Adrian Monk : personnage principal de la série américaine éponyme (Monk), il est un enquêteur de génie qui retrouve les coupables à partir de détails infimes dissimulés dans leur mode opératoire.
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