On dit souvent que “tout vient à point à qui sait attendre”. Jewel Usain en sait quelque chose : avec plus de 10 ans de carrière au compteur et pas moins de 6 projets, le rappeur d’Argenteuil a déjà roulé sa bosse dans le rap français.
À 34 ans, il dévoile pourtant son premier album intitulé Où les garçons grandissent, un disque aussi démonstratif qu’introspectif et imprégné d’une volonté : rentrer -enfin- dans la cour des grands. La Pépite l’a rencontré à la veille de sa sortie pour discuter sincérité, paternité et… Peter Pan.
La Pépite : Tu reviens d’une tournée d’écoutes de ton album. Comment l’idée de cette tournée t’es venue ?
Jewel : On est parti du constat qu’il y a de plus en plus de personnes qui m’écoutent en dehors de Paris. Et malgré la cinquantaine de dates qu’on a fait pour la dernière tournée, il y a quand même des endroits que l’on n’a pas traversé comme Bordeaux et Nantes. Alors c’était important de célébrer cette sortie avec eux aussi.
LP : Comment c’était ?
J : C’était fou ! Les gens sont d’une bienveillance incroyable ! On ne leur a pas fait écouter tout l’album, seulement les 8-9 premières tracks. Mais les sessions d’écoutes se sont rapidement transformées en « thérapies » puisqu’on partait sur des discussions ouvertes. C’était vraiment enrichissant d’échanger avec chacun d’entre eux puisqu’ils ne viennent pas tous des mêmes horizons et n’ont donc pas la même appréhension de ma musique. Alors je pense qu’avec ces écoutes, je leur ai donné quelques clés pour comprendre le projet.
« C’est comme si j’avais toujours cherché à faire cette musique »
LP : Ton public semble très important dans ta manière d’approcher ta musique. Qu’est-ce qu’il représente pour toi ?
J : Je pense que je ne m’en rends compte qu’aujourd’hui. Aux sessions d’écoute, certains me suivaient depuis deux mois, six ans ou bien une semaine. Une… semaine ?! Et tu as pris le temps de participer à un concours pour te pointer jusqu’ici ? Ça oui, ça m’impressionne. Et à côté il y a tous ceux qui n’ont pas quitté le bateau et me sortent des sons qui datent de mes débuts. Alors je me dis qu’on a créé un pont entre les anciens et les nouveaux mais surtout qu’on a réussi à conserver une essence pour mettre tout le monde d’accord. C’est pour ça que je me permets de placer des références à des morceaux plus vieux car je sais qu’il y aura toujours des gens pour les capter.
LP : Pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore (ou mal), tu es dans le paysage rap depuis un bon bout de temps puisque ton premier projet L’étranger à domicile est sorti en 2011, Débranche ma conscience, le deuxième, il y a 10 ans pile alors que ton dernier projet Mode Difficile est sorti en 2021. Quel regard tu portes sur ces projets aujourd’hui ?
J : Pour moi, ils n’étaient que des entraînements qui m’ont préparé à concevoir ce que je propose aujourd’hui. J’ai la sensation que ce projet est celui que j’étais censé faire depuis le départ. C’est comme si j’avais toujours cherché à faire cette musique. Mais il a fallu emmagasiner tout ce temps et cette expérience pour arriver à ce point culminant.
LP : Tu as choisi d’appeler ton premier album : “Où les garçons grandissent”. Pourquoi ce nom ?
J: Je fais référence à deux livres. Le premier c’est Max et les Maximonstres, un livre pour enfants. À mon époque, tu ne pouvais pas y échapper. Le titre en français n’est pas terrible mais en anglais ça rend bien mieux : “Where The Wild Things Are“. J’ai toujours trouvé ce titre très évocateur et en même temps, il laisse une grande place à l’imagination. Alors j’ai tout de suite voulu implanter cette idée de “où ?” un peu vague dans l’album.
Et le second livre c’est tout simplement Peter Pan. Mais pas le dessin animé, le livre hein ! J’insiste bien. Surtout cette phrase qu’il répète : “If you down with me, you will never come back home” (“Si tu me suis, tu ne reviendras plus jamais chez toi”) qui illustre bien cette idée de non-retour lorsqu’on grandit et qu’on se rend compte que l’on ne peut rien revivre. L’enfant que nous avions en nous est derrière nous et la frise chronologique de notre vie s’étend. Alors on n’a pas d’autres choix que de regarder devant nous.
« J’ai toujours été la mauvaise personne au mauvais endroit »
LP : Contrairement à ton premier album La rage au ventre ou Mode Difficile que tu qualifiais de “projet de ta ive” , tu dis de ce dernier projet que c’est le seul que tu avais envie d’appeler “Album”. Pourquoi ça ?
J : La rage au ventre n’a jamais été un album. Contractuellement, j’en devais un au label alors on l’a marketé comme une sorte d’EP/album mais moi et mon équipe on ne l’a jamais perçu comme tel. Pareil pour Mode Difficile. On s’était juste tellement pris la tête sur l’univers que les gens ont appelé ça “album” car le concept allait plus loin que pour un EP. Mais en vérité, je n’ai jamais sorti de projet qui mérite d’être qualifié d’“Album” avant celui là.
LP : Tu as été vendeur à Citadium mais aussi à Courir, d’où tu t’es fait licencier. Des expériences qui t’ont maintes fois permis d’évoquer ton aversion pour la hiérarchie et la sensation de ne pas te sentir à ta place dans le monde du travail. Comment as-tu vécu cette période de ta vie ?
J : C’est une énorme partie de ma life puisque j’ai commencé à travailler à 17 ans. Aujourd’hui, j’en ai 34 et j’ai arrêté il y a seulement 2 ans. Je n’ai quasiment connu que ça, sans interruptions. En fait, j’ai toujours été la mauvaise personne au mauvais endroit. Tu as beau changer d’enseignes, ça reste la même chose. Alors j’ai très vite remarqué les rouages et les vices de ce monde-là.
Ils te disent qu’ils aiment recruter des gens enthousiastes avec une personnalité mais c’est des conneries. Tout le monde autour de toi ne fait qu’éteindre cette personnalité et te pousser à “devenir comme”. Alors tu finis par te rapprocher de l’aliénation : toute la journée, j’arborais une poker face et c’est seulement quand je sortais du taff que je vivais réellement.
LP : Dans le morceau “Les journées se ressemblent”, tu dis même que tu es “spectateur” de ta vie comme si ça n’était pas la tienne. Tu te décris comme un casanier qui reste assis devant sa télé sans le son comme Mac Miller sur la pochette de son deuxième album. Pourquoi cette sensation ?
J : Quand tu taffes 8 heures par jour tous les jours, ta vie ne t’appartient plus. Tu ne fais que fructifier une entreprise qui n’est pas la tienne. Un jour, tu te pointes au taff en short et le lendemain tu es déjà en doudoune (rires). Le temps passe et tu ne t’en rends pas compte car oui, les journées se ressemblent.
LP : Le temps est absolument central dans cet album. On sent que tu as beaucoup attendu ton “moment” et comme tu le dis dans le refrain du single de l’album : « Malgré le temps, je reste là ». Qu’est-ce qui t’as fait tenir tout ce temps ?
J : Depuis que je fais la promo de cet album, je répète souvent une formule qui est “merci pour l’Amour, la Patience et la Passion” car elle condense tout : l’amour pour les gens avec qui je travaille, la patience de ceux qui m’écoutent et la passion qui, grâce à tous ceux-là, est restée intacte. Sur Twitter, j’ai reçu des messages de gens qui me demandaient de prendre mon temps et qui me rassuraient en me disant “t’inquiètes vieux peu importe quand ça sort, on écoutera”. J’ai la chance d’avoir des gens qui sont toujours au rendez-vous et qui jugent que cette attente en vaut la chandelle.
LP : Si je devais te résumer en deux mots, j’utiliserais les mots “patience” et “résilience”. Est-ce que tu es d’accord avec ça ?
J : Je suis archi d’accord et je te remercie. C’est marrant, un ami m’a dit ça aussi alors que je ne connaissais même pas ce mot, “résilience”. Je l’ai googlé il n’y a pas très longtemps et je me suis dit “ah ouais c’est moi en fait !” (rires). Comme quoi, on en apprend tous les jours !
LP : Sur le cover de l’album, tes deux fils te suivent. Tu les mentionnes aussi dans le projet. Qu’est-ce qu’a changé ta paternité dans ta manière d’aborder ta vie et ta musique ?
J : Ça ne change pas trop la manière dont je fais de la musique à vrai dire, je dis toujours des gros mots par exemple (rires). Par contre, j’avais envie de faire preuve de plus de sincérité et de transparence envers moi mais aussi envers mes fils. Je veux leur parler de la façon la plus honnête possible, que si je ne sais pas eh bien je ne sais pas !
Par exemple, à mon époque, on n’avait pas d’autres choix que d’être bon à l’école. Moi, je n’aimais pas ça, ce n’était pas mon truc, je ne leur cache pas. Pour autant, je les élève en leur disant que ça reste quelque chose d’hyper important. Car c’est peut-être là-dedans qu’ils s’épanouiront, eux. Je leur laisse leur libre arbitre. J’ai donc essayé d’insuffler ce besoin de sincérité dans ma musique car cette vérité, je la dois aussi à mon public.
LP : De la sincérité, de l’introspection et du storytelling. C’est ça le style “Jewel Usain” ?
J : Grave ! La plupart des gens ne me résume qu’à un kickeur alors que je n’ai jamais vraiment voulu remplir cette case. Alors oui, quand tu rappes, tu te dois de maîtriser cette discipline qu’est le “kickage” car tu as décidé de faire du hip-hop et le hip-hop est par essence très démonstratif. Mais si tu prends le temps d’écouter mes projets, je raconte avant tout ma vie telle qu’elle est. Comment je vois le monde qui m’entoure. Certaines personnes m’ont d’ailleurs dit que sur mes précédents projets, il y avait beaucoup de frustration. Mais je ne m’en cache pas, je leur dis : “oui, vous avez raison”.
LP : Tu parles de frustration. Sur cet album, on sent que tu en as accumulé beaucoup car il y a un peu une sensation de “maintenant ou jamais”..Ça se ressent notamment avec des titres comme “Eleanor” et “The Hustler’s Book” qui sont de véritables démonstrations de découpage. Comme si auparavant tu essayais de te persuader de ton potentiel et de tes capacités mais qu’aujourd’hui tu en es pleinement conscient. C’est ton ressenti aussi ?
J : C’est clair ! Je suis heureux que tu me dises ça et que ça se ressente ! Je pense même que ça s’entend rien qu’à ma voix qui se rapproche beaucoup plus de ma voix parlée. En fait, je n’ai plus besoin de prouver que je sais kicker. Je suis convaincu que je sais le faire, que je maîtrise. Ce n’est pas pour rien que je commence “The Hustler’s Book” en disant : “J’suis meilleur que toi, matins, midis et tous les putains d’soirs”.
« Avec Waly, on ne faisait que rire et rapper »
J’ai pris du recul et surtout j’ai pris confiance, je suis beaucoup plus assagi. Et pour ne rien te cacher, j’ai même posé la plupart de mes couplets assis, calé au fond d’un canapé. J’ai voulu incarner véritablement mes textes plutôt que de vouloir ressembler à quelqu’un d’autre. Finis les faux-semblants.
LP : Justement sur “Eleanor”, tu nous offres un passe-passe de haute volée avec un Prince Waly très en forme. Ça fait quoi de rapper avec lui ? Pourquoi c’était important pour toi de l’avoir sur le projet ?
J : C’était tout simplement la plus belle session studio de mes 12 ans de carrière ! Le temps n’existait plus. L’espace d’un instant, tu es dans une cour de récré. Avec en face de toi, un gars qui joue au même jeu que toi et qui en connaît très bien les règles. On ne faisait que rire et rapper. L’avoir sur le projet, c’est une validation car quand il vient au studio, je sens qu’il me respecte autant que je le respecte en tant que compétiteur. Et c’est très gratifiant de trouver ça dans l’œil de quelqu’un que tu estimes.
LP : Sur “New Slave +”, tu as aussi invité Tuerie qui est reconnu pour se dévoiler énormément dans ses textes. C’est cette volonté de transparence et ce souci porté à l’introspection qui vous ont lié pour créer cette connexion ?
J : Avec Tuerie on se connaît depuis très longtemps. 2012, pour être exact. J’ai beaucoup de respect pour lui et pour toute cette génération. On s’est tous vus sur Youtube à l’époque en 480p et on est encore dans le paysage aujourd’hui. Chacun fait son truc mais reste pertinent dans ce qu’il fait. Personnellement, je voulais surtout des feats qui servent le propos du projet. Non pas des têtes d’affiches qui en deviendraient le centre de gravité et en seraient finalement déconnectés.
C’est pour ça qu’avec Tuerie on a fait deux morceaux : le premier était très kické, un peu comme celui avec Prince Waly. Mais je n’arrivais pas à l’intégrer dans le projet. Et puis on sentait qu’on ne s’était pas vraiment mis en difficulté. On en a donc fait un second dans lequel on a choisi de se raconter, se challenger réellement et à qui, au final, on a donné une place clef dans la narration de l’album.
LP : La nouveauté dans cet album c’est que tu chantes, ou du moins plus qu’auparavant, comme par exemple sur les morceaux “Nouvel export”, “Poussière”, “Grand” et “Bleu Marine”. C’est un moyen pour toi de développer un côté aérien à ta musique et alléger le poids de ce que tu racontes ?
J : Rapper c’est bien mais un moment il faut lever le pied. Chanter ça fait du bien, c’est ma manière à moi de me sentir entier. J’aime ces musiques-là, à savoir le R’n’B et le gospel. Ça me permet d’ôter cette casquette de kickeur et prendre celle du conteur d’histoires. C’est montrer que je peux raconter des choses sous plusieurs formes. Moi-même, à la réécoute du projet, je prends beaucoup de plaisir à réécouter les morceaux chantés donc je pense qu’ils feront du bien à tous quand je les chanterai sur scène.
« Les hommes et les jeunes garçons doivent prendre conscience que cacher ses émotions est un problème »
LP : Dans “Incapable” avec Béesau et Hedges, tu racontes le délitement du sentiment amoureux, la perte de ton oncle mais surtout l’incapacité générationnelle à montrer ses émotions. Une chaîne qui se transmet de père en fils et que tu essayes de briser avec les tiens. Aujourd’hui, est-ce que tu arrives à dire à tes fils que tu les aimes ?
J : Oui même si ce n’est pas tout le temps démonstratif. Des fois je le leur chuchotent et ils n’entendent même pas (rires). Mais j’essaye de le dire parce que je veux qu’ils puissent enrayer cette mécanique et nous sortent de ce bourbier. Il faut à tout prix que les hommes et les jeunes garçons prennent conscience que cacher ses émotions est un véritable problème. On doit pouvoir dire “Je t’aime” à ses parents, à sa meuf et à tous les gens qu’on aime. Où les garçons grandissent s’intéresse à cette emprise de la dureté, à cette façon de penser qui, profondément et secrètement, nous fait souffrir.
LP : L’argent est un autre thème très important de l’album. Tu as d’ailleurs écrit la partie 2 du morceau “Le Biff”, quatre ans après sa sortie. Pour toi, faire de l’oseille c’est encore le seul moyen de s’en sortir ?
J : Dans le mindset (état d’esprit) où j’ai grandi, l’argent c’est ton passeport vers la liberté. On n’a pas été assez maîtres de nos propres journées et c’est quelque chose qui m’a longtemps pesé. Mais aussi le fait de voir mes parents cumuler deux taffs et ne pas pouvoir leur dire de rester à la maison pour qu’ils se reposent. Pourquoi les moments qu’on passe ensemble doivent tout le temps s’arrêter ? Eh bien, parce qu’on n’a pas de thunes et qu’il faut tout de suite sortir aller en chercher.
Mais cette course est vaine, ce n’est que du papier et c’est rageant que ça régisse autant de monde. C’est pour ça que l’album se termine mal : le narrateur est parti chercher son blé et n’arrive plus à se rappeler d’où il vient. On en revient à la phrase de Peter Pan : “si tu me suis, tu ne retourneras plus jamais chez toi.”
LP : Tu parles beaucoup de Peter Pan. Il y a toujours eu une grande influence des films dans sur ta musique. Mais aussi des jeux vidéos, en particulier dans ta manière de conceptualiser, structurer tes projets. C’est ton moyen de te vider la tête et de sortir de ton quotidien ?
J : Oui évidemment. C’est ce qui nous nourrit. Tu ne peux pas avoir une conversation avec des amis sans parler de pop culture c’est impossible. Il faut toujours avoir des “refs” car c’est ce qui te connecte aux autres et encore plus facilement à des inconnus. Et quand ce ne sont pas les films, c’est le sport. Mais je trouve que les films et les jeux vidéos sont le meilleur moyen de rester ancrés dans notre réalité. Parce qu’ils sont virtuels et fictifs, ils nous permettent de prendre du recul sur notre propre vie.
C’est la raison pour laquelle j’ai choisi d’appeler le morceau avec Tuerie, “New Slave +” en référence à “New Game +”, qui est la nouvelle partie qu’on te propose lorsque tu termines un jeu vidéo pour illustrer le fait que même en recommençant notre journée, on reste esclaves de nos modes de vie.
LP : C’est quoi ton film et ton jeu vidéo préféré ?
J : Mon film préféré c’est Les Évadés. J’adore ce film pour sa poésie en particulier la façon dont Morgan Freeman parle de la taule. C’est magnifique ! Et en jeu vidéo, je dirais Devil May Cry. Même pas parce que je kiffe y jouer mais juste parce que l’histoire tue !
LP : Quel est ton morceau préféré du projet ? Pourquoi ?
J : Je dirai “Incapable” car je suis très fier du deuxième couplet qui contient énormément de clés pour comprendre l’album. Mais ça se tape avec “Le Biff part.2” parce que le morceau me matrixe énormément, ce qui est rare puisque c’est difficile de me faire surprendre par ma propre musique. Mais lui, je le réécoute en boucle. Comme la tonalité est constante, il se consomme tout seul. Et puis j’aime beaucoup la phase “Mes fils dorment mieux sur mes cuisses quand mes poches contiennent une liasse”.
LP : Qu’est-ce que t’écoutes en ce moment ? C’était quoi ta dernière claque ?
J : Dans mes notes, j’ai dressé toute une liste d’albums à rattraper Je n’ai rien écouté pendant la finalisation de l’album. Pas même ceux de Luidji, de Malo ou de Dau par exemple. Je me suis arrêté à Papillon Monarque de Tuerie qui est le dernier sur lequel j’ai bloqué. Mais je sais qu’ils sont tous très bons et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi de me les garder pour plus tard. En plus je me connais, si je les lance maintenant, je vais dire à mes gars : “ok ouvrez la cabine, on va leur montrer” (rires).
LP : Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
J : J’ai consacré deux ans de ma life à ce projet. Alors pour l’instant, je veux juste me reconnecter correctement aux miens et à cette vie. Comme je le dis dans “Bleu Marine”, le dernier morceau de l’album : “j’essaye juste de vivre”. Donc la seule chose qu’on peut me souhaiter c’est ça. De vivre.
Où les garçons grandissent de Jewel Usain est disponible sur toutes les plateformes de streaming.
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