Sur la pochette, le flanc d’une montagne et un cœur ensanglanté par lequel s’envolent des colombes. Retour sur « Le chant des oiseaux » , mixtape signée Raplume et à la mémoire de Paco Mena, grand-père du fondateur du média.
En dehors du côté révolutionnaire du média indépendant qui parvient à réunir plusieurs artistes pour faire son propre projet. La mixtape se démarque par sa cohérence thématique et la richesse de ses invités.
Symboliquement, la plume est l’instrument d’écriture, aujourd’hui elle désigne le style d’écriture de l’artiste. On ira plus loin dans l’explication en affirmant que par métonymie, la plume renvoie à l’oiseau et à sa musique, justifiant ainsi le titre de la mixtape. Tout est alors pensé ainsi, l’amour qui donne des ailes, des prises de bec à en laisser les plumes mais surtout, l’envol comme salut en hommage à un grand-père.
Plus qu’une compilation, un travail de cohérence et de mise en place d’univers est largement perceptible tout au long du projet, notamment à travers l’interlude de Dinos qui prête sa voix au texte d’Antonia Maestradi.
L’hétérogénéité sonore laisse place à la cohérence et à l’exploration thématique de la complexité des sentiments humains. De l’amour à la haine, des joies aux peines, chant, rap, français, anglais, carte blanche est donnée aux artistes, leur offrant la possibilité de révéler leur potentiel.
Si certains invités sont plus connus que d’autres du grand public, ils sont la porte d’entrée vers la découverte d’autres artistes, chanteurs, rappeurs et beatmakers prometteurs, leur donnant plus de visibilité.
Véritable révolution dans le statut des médias dans le rap, Raplume semble être précurseur d’une génération ambitieuse abandonnant la passivité pour devenir des acteurs actifs producteurs de musique et de contenu. « Le chant des oiseaux » est déjà le deuxième projet de Raplume après « Plume », et un troisième devrait arriver sous peu : surveillez le ciel, ça risque de nous tomber dessus.
LE CHANT DES OISEAUX
Nous vous invitons à lire notre dernier article sur le projet de Zinée – Colbalt