Son large sourire n’est autre que le reflet d’une douceur et d’une délicatesse saisissante. La pudeur et la finesse semblent être les maîtres-mots de Ronisia. Après l’incroyable succès de son titre Atterrissage, la jeune artiste a enchaîné les hits, dépassant les millions de vues sur YouTube.
Productive mais surtout impatiente d’en dévoiler davantage sur son monde, Ronisia vous donne rendez-vous le 28 janvier pour découvrir son premier album, “Ronisia“. Pour La Pépite, la jeune artiste revient avec nous sur ce projet préparé avec beaucoup d’amour et de passion.
La Pépite : Tu dévoiles ton premier album, Ronisia, le 28 janvier. Comment tu te sens ?
Ronisia : Je suis stressée, je saurais pas dire si c’est du bon ou du mauvais stress, mais j’appréhende beaucoup de choses. Je me demande si les gens vont aimer, si ils vont apprendre à me connaître un petit peu plus… C’est quand même mon premier projet et mon premier gros bébé !
P : Depuis 2019, tu as sorti quelques singles et on t’a retrouvé en collab sur quelques titres avec d’autres artistes, mais tu n’as encore jamais sorti de projet. La plupart des artistes commencent par des formats EP ou mixtape, mais toi tu proposes tout de suite un format album. Pourquoi ce choix-là ?
R : Il n’y a pas forcément de justification, j’enregistrais beaucoup de morceaux et ça aurait été compliqué de faire un format plus court qu’un album. Il y a des personnes qui l’attendaient depuis la sortie d’Atterrissage que j’ai dévoilé il y a un an et demi ! J’ai préféré prendre mon temps.
P : L’outro de ton album, c’est justement le morceau Atterrissage que tu avais dévoilé en Juillet 2020. Aujourd’hui, le clip dépasse les 50 millions de vues sur youtube, c’est un peu le morceau qui t’a révélé au public. Comment ça se fait qu’on retrouve ce morceau dans ton projet ?
R : Parce qu’Atterrissage c’est Ronisia et Ronisia c’est Atterrissage. C’est ma petite pépite ! Je dirais même que c’est mon « passeport » pour le moment. C’est mon plus gros tube donc je trouvais ça important de le mettre dans mon premier projet.
Ronisia – Atterrissage, extrait de son premier album.
P : Cet album porte ton nom d’artiste qui est aussi ton prénom. Pourquoi as-tu décidé de l’appeler ainsi ?
R : Je ne voulais pas trouver un titre juste pour que ça fasse joli, je voulais faire en sorte que le nom ressemble à l’album en lui-même, et il me ressemble donc j’ai rien trouvé de mieux que Ronisia (rires).
P : Quel est le morceau qui te ressemble le plus d’après toi dans ta tracklist ?
R : Je dirais Sincère. En règle générale, je suis souvent sur la retenue, mais ce titre-là, je l’ai écrit sans aucune retenue, quitte à paraître faible ou fragile, je me suis dit « vas-y » !
Ninho m’a directement mise à la même place que lui, c’est-à-dire deux artistes en collaboration.
P : Dans ton album, on te retrouve en featuring avec Ninho, Tiakola et Eva. Comment tu t’es sentie lorsque tu t’es retrouvée à collaborer avec un grand artiste comme Ninho ?
R : J’étais fière de fou ! Au début, j’étais un peu gênée mais il est très bienveillant et il te met à l’aise directement. Lui, c’est un grand artiste et moi une « newcomer » mais j’ai pas du tout senti cette barrière. Ninho m’a directement mise à la même place que lui, c’est-à-dire deux artistes en collaboration. Et ça, j’ai kiffé. Ça c’est super bien passé, on a rigolé, on a chanté, dansé, c’était fou.
P : Eva est issue d’une scène un peu similaire à la tienne, vos styles musicaux se rapprochent. Comment s’est passée la collaboration ?
R : Eva, je lui ai envoyé un message directement sur les réseaux sociaux. Je la suivais, on a le même âge, le même univers, et je ne me voyais pas passer par mon producteur pour lui parler, alors je l’ai contactée et ça a collé directement. On s’est super bien entendues ! Après, malheureusement pour la collaboration, on n’a pas pu aller directement au studio ensemble, du fait de nos emplois du temps. Mais même au studio on s’envoyait des messages, des photos, pour se valider mutuellement ! On interagissait beaucoup et même humainement, j’adore la personne.
P : Les titres de tes morceaux sont des mots parfois assez fort ou du moins très porteurs de sens : Sombre, Compliqué, Sincère, Solitude… Comment tu l’expliques ?
R : Je prends en compte tout le thème de la chanson et je me demande à quoi il me fait penser. Par exemple, pour Solitude, je dis ce mot dans le morceau, c’est lui qui provoque un truc chez moi, qui me fait ressentir quelque chose.
P : De manière générale, comment s’est déroulée la conception de l’album ? Qu’est-ce que t’en retiens ?
R : Je l’ai créé dans un bon mood ! On est entré au studio avec mon équipe, on s’est dit que je devais travailler sur l’album mais que je devais avant tout prendre du plaisir à le faire. Je devais pas y aller comme ci j’allais au travail, parce que c’est de là que vont sortir les meilleurs morceaux et avec la pression je vais aller nulle part.
J’adore faire les toplines. (…) C’est le moment où je me sens la plus libre.
P : T’étais stressée ou excitée avant d’aller au studio ?
R : J’étais excitée. C’est pas le studio qui me stress parce que je suis dans mon environnement, j’adore chanter et écouter des prods. C’est tout ce qu’il y a autour qui me stress (rires).
P : Comment tu décrirais ton rapport à la création ? C’est quoi l’exercice avec lequel tu es le plus à l’aise ?
R : J’adore faire les toplines. C’est là que tu vas mettre tout le flow et toutes les mélodies qui te passent par la tête. C’est le moment où je me sens la plus libre. Mais, en règle générale, j’aime tout, même écrire. Je préfère écrire moi-même mes textes plutôt qu’on me les écrive. J’écris toujours au studio, c’est ici que je me sens le plus dans le mood de l’écriture. Quand je pars du studio, j’ai plus trop envie de parler musique.
Ronisia – Téco, extrait de son premier album.
P : Tu chantes depuis ton enfance mais ce n’est que très récemment que tu as décidé d’en faire réellement quelque chose. Quel a été le déclic ?
R : Les premières fois où j’ai enregistré des morceaux, je le faisais pour essayer, pour voir ce que ça allait donner, est-ce que j’allais kiffer ou pas… On m’y encourageait donc je me suis lancée. Mais le moment où j’ai vraiment eu un déclic, où je me suis dit que je pourrais en faire mon travail, vivre de ça et de ma passion, c’est quand Atterrissage est sorti et qu’il a commencé à bien fonctionner. J’ai vu comment les gens me le rendaient ! Quand ils aiment ta musique, c’est fou, ils t’envoient des messages d’amour comme ci on se connaissait, ça me donne de la force et je me suis dit qu’en fait je me voyais bien dedans.
P : Tu as signé chez Epic à la rentrée 2020. Est-ce que t’as senti que tu passais un nouveau step ?
R : Oui ! En plus, j’ai signé pendant la période où Atterrissage montait en flèche. Il y a toutes ces nouveautés d’un seul coup et je me suis dit : « Là, ça y est, t’es un artiste. Il y en a qui sont boulangers ou avocats, moi je suis une artiste ». Ça prend quand même un peu de temps à capter mais on s’y fait, on s’habitue !
L’amour, c’est universel et c’est ce que je veux pour la musique.
P : L’amour et les relations sont des thèmes qu’on retrouve souvent dans tes chansons. Comment tu expliques que l’amour t’inspire autant ?
R : Parce que l’amour fait partie intégrante de ma vie, de la vie de tout le monde. Ça parle à tous.
P : D’autres artistes ne font pas ce choix mais toi oui, pourquoi ?
R : C’est le thème avec lequel je me sens la plus à l’aise, qui m’inspire le plus et qui parle à tout le monde. L’amour, c’est universel et c’est ce que je veux pour la musique.