Makala a annoncé son retour le 2 septembre dernier avec la sortie du clip de deux morceaux, Al Dente et Belly.
Le charisme, c’est peut-être le meilleur terme pour définir ce qu’incarne Makala. Un truc insaisissable, indescriptible, mais qu’on ne peut pas rater.
Dans son premier album, Radio Suicide, le Mak nous avais déjà emmené dans tous les sens avec des gros bangers comme Le roi de la Floride, des balades comme Sad Boy ou des rythmiques de reggae sur Brigitte Barbade. Et les singles qui sont arrivés depuis sont toujours aussi déconcertants : pas moyen de prévoir ce que va faire le rappeur, et finalement c’est aussi pour ça qu’on l’aime.
Pourtant, même en sachant tout ça, on ne l’avait pas vu venir.
Après avoir prévenu son public sur les réseau sociaux avec un extrait vidéo et un petit “Le plus sexy bientôt de retour bb”, Makala sort un clip de 6 minutes le 2 septembre avec deux morceaux, Al Dente et Belly.
La vidéo s’ouvre sur un impact de balle tiré par Tonton Victor, l’oncle de Makala (selon lui ses vrais oncles jouent dans le clip). Le visuel s’articule autour de l’univers mafieux dans lequel le rappeur nous plonge avec Al Dente, le premier morceau, une référence évidente à l’Italie dont Makala reprend les codes des gangs. Le tout est filmé par l’équipe de Exit Void, des cinéastes indépendants qui ont notamment travaillé sur le superbe visuel de Headshot, le morceau de Slimka.
Parfaitement coordonnés clip et musique mêlent à la fois l’assurance et le côté excentrique, qu’a toujours eu Makala. Ce dernier susurre des menaces et des phases égotrip (“pourquoi je rap comme balle qui part ?”) tout au long du morceau avec un flegme et une coolness dont lui seul à le secret. Il n’hésite pas non plus à carrément parler sur la prod à la manière d’un chef de gang agacé. A la prod justement, “Varnicci” la piscine, le parfait binôme du rappeur, fait le travail comme d’habitude avec un beat qui glisse tout seul. Les deux artistes donnent comme souvent l’impression d’être en osmose.
Quant à la deuxième partie de la vidéo, Belly, elle reprend l’esthétique de l’introduction d’un film du même nom dans lequel jouent Nas et DMX, mais revisitée à la sauce Mak bien sûr. Cette fois, on entre dans une boîte de nuit dans laquelle d’innombrables jeunes femmes bouncent au rythme de la prod de Varnish. Difficile de ne pas bouger la tête ou de retenir un sourire lorsque Makala affirme qu’au Grammy’s “il ne parlera pas anglais” et qu’on aura qu’à lui “foutre un traducteur”.
Le morceau est ponctué par les “Hmmm” du rappeur et toutes sortes de backs qui rythment son flow et ses lyrics insolents rappés avec une nonchalance dont lui seul peut faire preuve. Niveau visuel, les plans sont encore une fois très réussis et collent parfaitement à l’univers de Makala .
Si la vidéo comprenant les deux clips dure 6 minutes, on n’a vraiment pas vu le temps passer en la regardant. Le Mak et son équipe ont mis la barre très haute. Prochaine étape : un nouveau projet pour le rappeur, annoncé pour 2022. Pas sûr qu’on puisse attendre jusque-là….
Retrouver notre dernier coup de cœur pour le projet “Reflexion” de Kanis.